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20 septembre 1187 : Saladin met le siège devant Jérusalem

20 septembre 1187 : Saladin met le siège devant Jérusalem

 

Après avoir réuni l’Égypte et la Syrie, les deux principales parties du monde arabo-musulman, ce guerrier originaire du Kurdistan, bâtisseur d’empire, au demeurant bon musulman, tourne ses coups contre les Francs installés en Palestine depuis deux générations…

 

Saladin relève la mystique du ‘Djihad’ (guerre sainte), depuis longtemps tombée en désuétude, et remporte une victoire décisive sur les chrétiens à Hattîn en 1187. Cette victoire fait oublier la défaite subie à Montgiscard deux ans plus tôt. Elle permet aux musulmans de reconquérir Jérusalem près d’un siècle après son annexion par les croisés (1099).

 

Les chroniqueurs francs rapportent avec émotion que, lors de la prise d’Acre, Saladin rachète de ses deniers le nourrisson d’une jeune prisonnière franque pour le réunir à sa mère. Mais le sultan témoigne aussi d’une cruauté inutile comme son époque en était coutumière. Ainsi laisse-t-il des religieux musulmans sans expérience du sabre massacrer de façon atroce les Templiers et Hospitaliers capturés après la bataille de Hattîn…

 

Au milieu du XXe siècle, le raïs Nasser tentera de restaurer l’unité du monde arabe en rapprochant son pays, l’Égypte, de la Syrie au sein d’une éphémère ‘République Arabe Unie’…

À cette occasion est exalté et magnifié le souvenir de Saladin. Le sultan devient un modèle pour les nationalistes arabes en guerre contre Israël et l’Occident aussi bien que pour les propagandistes de la guerre sainte.

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